Quand on part en camping ou en bivouac sur plusieurs jours, on est pas à l’abri d’une météo capricieuse avec son lot de nuages et pluie. Mais on peut également partir camper en pleine saison hivernale, avec bien sûr le matériel adéquat. Alors comment adapter son bivouac sous la pluie ou la neige ? Voici quelques conseils pour camper sous la pluie !
Bien s’équiper pour adapter son bivouac sous la pluie ou la neige
Qu’on parte camper en plein été ou avec les premières neiges, il est important d’être bien équipé. Et le premier élément clef : bien choisir sa tente. Quand on se retrouve à faire du camping sous la pluie, il faut que le « toit » soit bien imperméable pour éviter de dormir sous la pluie.
Différence entre imperméabilité et étanchéité
On parle d’étanchéité quand un matériau ne laisse passer aucun fluide, pas même l’humidité. C’est bien mais ce n’est pas adapté à l’outdoor puisque cela ne délivre aucune respirabilité. Hors quand on campe, on a besoin que les matériaux soit respirables pour limiter le phénomène naturel de la condensation, notamment lié à la respiration. L’imperméabilité permet donc à la vapeur d’eau de s’échapper tout en retenant les gouttes à l’extérieur !
Les tentes d’aujourd’hui, pour résister aux aléas du plein air, disposent presque toutes d’un double-toit et d’une toile de sol imperméable. Sauf les hamacs-tente ou les tarp de randonnée. On enduit alors d’un revêtement la surface du tissu pour le rendre imperméable à l’eau, soit avec du polyuréthane (fines couches superposées), soit avec du polyuréthane thermo-plastique (plus résistant).
Pour bien choisir, il faut alors regarder les caractéristiques techniques : l’imperméabilité est donné avec un indice, le schmerber (unité de mesure, 1 schmerber = 1 mm). Il représente la hauteur d’une colonne d’eau que peut supporter le tissu sans qu’une seule goutte ne le traverse. Pour qu’une tente soit imperméable, il faut un minimum de 1 500 schmerber.
Donc pour être sûr de rester au sec en campant sous la pluie, il faut choisir une tente 3 ou 4 saisons et un indice schmerber d’au moins 5 000. On peut aussi acheter de l’imperméabilisant en spray, pour les coutures notamment.
Bâches ou tarp pour une double protection
En plus de sa tente, on peut investir dans des bâches ou tarp qui sont multifonctions. On peut la fixer au-dessus de sa tente pour offrir une sorte de toit ou la fixer à l’avant de la tente pour créer une sorte d’entrée protégée. La tarp peut également permettre de s’aménager un coin cuisine au sec, notamment en bivouac, en s’abritant dessous. Cela évite de cuisiner à l’intérieur de sa tente ! On peut la fixer en l’accrochant à des arbres à proximité ou avec des bâtons.
Pour ceux qui partent en camping et restent donc plusieurs jours sur le même lieu, on peut investir dans des pavillons ou séjour à arceaux, aussi appelé gazebo.
On peut aussi doubler la protection au sol en rajoutant une bâche. Mais attention à ne pas la glisser sous la tente, mais plutôt entre le tissu de la tente et le matelas.
Rester au chaud durant un bivouac sous la pluie ou la neige
Quand on fait du bivouac sous la pluie ou la neige, en plus d’être protégé dans sa tente, il faut aussi bien s’habiller pour éviter l’hypothermie. Notamment quand on campe en saison hivernale. Comme nous l’évoquons dans notre article sur la randonnée, plutôt que de s’encombrer de nombreux pulls ou manteaux, il faut adopter la technique de l’oignon ou la méthode des 3 couches.
Cela consiste à s’équiper de 3 vêtements différents pour pouvoir rester au chaud et surtout au sec. On dispose alors d’une couche respirante (au contact de la peau) qui évacue la transpiration (on évite le coton), puis une couche isolante qui retient la chaleur du corps et enfin la dernière couche qui correspond au manteau, qui isole de l’extérieur et protège contre la pluie, le vent, la neige… Le degré d’imperméabilité d’un vêtement a lui aussi une note, de 2 à 5. L’indice 2 protège d’une petite pluie tandis que l’indice 5 protège d’une tempête (pluie continue pendant 4 heures).
Sans oublier les chaussures : elles doivent être imperméables et respirantes !
Adapter son bivouac à l’environnement
On le sait, quand on fait du bivouac, le choix du spot est très important. D’autant plus quand il pleut ou quand il neige.
Pour adapter son bivouac sous la pluie ou la neige, il est mieux de trouver un endroit plutôt surélevé et plat. En évitant de se mettre sous un arbre (ruissellement de l’eau depuis les branches). Sauf si on est sur du gravier ou du sable, on ne creuse pas de rigole ou fossé tout autour de la tente. Pour un bivouac sous la neige, il faut « creuser » dans la neige un emplacement pour installer sa tente.
Et comment faire quand on a besoin de faire du feu mais qu’il pleut ? Sous une pluie faible, il est possible de l’allumer sans le protéger mais dès lors que la pluie est forte, il sera nécessaire de le réaliser à l’abri. Voici ce qu’il faut retenir si on tente l’expérience :
- Ne pas prendre le bois qui est au sol, qui est imbibé d’eau depuis plusieurs cycles. Chercher du bois mort (arbre ou souche) qui n’est pas au contact du sol.
- Trouver des brindilles ou petites branches pour faire l’allume-feu qui développera la flamme afin que les plus gros volumes de bois prennent feu.
- Trouver le combustible, celui qui donnera la chaleur (toujours du bois mort)
- Allumer le feu en s’aidant d’allumettes imperméables (bout vert) ou autre
Pour un bivouac sous la neige, on peut creuser pour atteindre le sol gelé (feu longue durée). Ou opter pour un plancher de bois vert pour de la courte durée.
Les petits plus
- Même en hiver, il faut ventiler un maximum pour éviter l’humidité et la condensation
- Penser à collecter l’eau de pluie (selon là où vous vous trouver, une pastille de purification peut être nécessaire).
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