Voyageurs, vanlifers, backpackers, campeurs… Tous s’accordent à dire que nous vivons un moment étrange, inédit et imprévu. Tandis que le monde se confine, le temps après lequel nous courrions est désormais à notre porte. A nous de le saisir et d’apprendre à en profiter. Lire, écrire, regarder des films ou des séries, dessiner, peindre, rêver, méditer… Autant d’activités que l’on (re)découvre. Ce temps de pause nous permet aussi de reconsidérer notre façon de vivre, origine de ce trouble mondial. Comment sera demain ? C’est la question que nous avons voulu poser à 17 voyageurs de tout horizon.
Quand le confinement met à l’arrêt les voyages et projets
Partis pour quelques mois ou pour le road-trip de leur vie, en Europe ou à l’autre bout du monde, certains vanlifers et voyageurs ont dû stopper leur voyage pour se confiner. Et certains ont également dû repousser leurs projets de voyage.
Le confinement en van
Pour le confinement, certains ont fait le choix de rester dans leur maison roulante. L’équipe @marcel_vanlife, @johay_travel et lefrenchchris nous expliquent leur choix et leur quotidien.
Elodie et Ludo sont confinés dans Marcel, un Iveco daily de 2015 ! Elodie et Ludo sont vanlifers à plein temps depuis juin 2019. Ils voyagent avec Mango, leur fidèle compagnon à 4 pattes. N’hésitez pas à suivre leur Van Tour sur leur blog et leurs vidéos de road-trip !
Comment vivez-vous cette période ? Comment sera demain pour vous ?
Nous n’aurions jamais imaginé une seule seconde ce que nous sommes en train de vivre actuellement. Nous étions à Annecy pour reprendre notre activité professionnelle de photographe scolaire quand, la veille de la reprise, le Président a fait son tout premier discours indiquant que les écoles fermaient leurs portes dès le lundi. Nous avons donc appris ce jour là que les contrats que nous avions jusqu’au mois de mai allaient être compromis. Nous sommes donc repassé chez mes parents en Bourgogne en se demandant ce que nous allions faire le temps que la situation se débloque. Entre temps, nous avions obtenu un rendez-vous sur Lyon pour passer notre contrôle Qualigaz (le rendez-vous pour passer la première étape de l’homologation du van) ! Nous avons donc décidé d’aller sur Lyon plus tôt que prévu pour être sur place au cas où un rendez-vous allait se libérer plus tôt. Mais entre notre arrivée sur Lyon & le fameux rendez-vous, l’annonce de la fermeture de tous les magasins & structure accueillant du public allaient fermer le soir même. On ne savait plus ce que l’on devait faire : attendre la confirmation du rendez-vous ou bien partir & annuler par la suite. Sachant que l’on était samedi soir & que la peur d’un éventuel confinement total était présente.
On a donc décidé de quitter Lyon & de se réfugier sur un spot nature, que l’on connaissait bien. On se disait que même si on devait rester enfermé, on aurait au moins une jolie vue depuis les fenêtres & un endroit assez tranquille. Une semaine et demie après l’annonce du confinement, les gendarmes sont passés pour nous dire qu’un arrêté avait été voté & que nous devions partir, le littoral étant fermé à cet endroit là également. Nous avons donc fait 20 km et nous sommes depuis ce jour sur une aire de camping-car gratuite proche de Salon de Provence. Nous avons de l’eau gratuite à disposition & possibilité de déverser les eaux usées/grises. Au niveau de l’électricité, avec les magnifiques journées ensoleillées, nous sommes à 100 %. En même temps, lors de notre aménagement, nous avions mis en place tout un équipement électrique afin d’être 100 % autonome toute l’année.
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* Comment cette période impacte votre activité professionnelle ? Nous ne savons pas quand nous pourrons reprendre les photos scolaires, ni si nos contrats de vidéos/photos de mariage pour cet été seront maintenus. Ludo étant freelance dans ce domaine, il ne peut savoir quand reprendre son activité. Quant à moi-même, qui était en réflexion de reconversion professionnelle dans la photo également, mes projets vont être reportés. Nous vivons sur nos économies actuelles.
* Les occupations dans le van : Lecture, réseaux sociaux, jeux vidéos, sport pour garder la forme… Nous en profitons également pour remettre à jour notre blog vanlife/voyage Marcelvanlife & publier quelques articles. Nous réfléchissons à nos projets également sans vraiment savoir où cela nous mènerait à ce jour.
* Ce que vous avez appris sur vous-même et sur le monde : il est important malgré tout cela, de rester positif, de se soutenir, de croire encore à ses envies & à ses rêves. Quand cette période sera loin derrière nous, on y repensera & on en sera plus fort & changé. On espère que cette crise ne sera plus qu’un mauvais cauchemar auquel on aura tous appris à devenir meilleur, que ce soit pour nous, pour les autres ou pour l’environnement qui nous entoure. On se rend compte aussi, et plus qu’auparavant, que la nature est belle & qu’elle nous offre vraiment de belles choses au quotidien. Des choses que nous avons tendance à oublier puisqu’elles deviennent une routine : les beaux paysages, le chant des oiseaux…
* Ce confinement est une opportunité pour : On profite aussi de ces moments pour rappeler à nos proches qu’on les aime, profiter de l’instant présent pour faire des choses où le temps nous manquait. C’est une situation grave qui sévit en ce moment mais qui, on pense, sera bénéfique sur l’après.
Johanna et Jayson sont 2 vanlifers et backpackers qui sont actuellement confinés en Nouvelle-Zélande. Ils se sont lancés dans un tour du monde fin 2019. Ils ont déjà pu découvrir les Philippines, le Japon, la Malaisie, le Vietnam… Suivez leur aventure sur leur compte Instagram !
* Vous étiez en voyage en van en Nouvelle-Zélande lors des annonces de confinement. Comment cela se passe t-il ?
Oui, nous sommes arrivés en Nouvelle-Zélande le 8 Février, et nous avions pour projet de visiter pendant 1 mois et demi. Notre avion était prévu pour le 16 Mars. Nous n’avons pas pu partir car nous n’avons pas réussi à vendre notre van à temps. Par chance finalement, car les fermetures des frontières commençaient et même pas 10 jours après, le confinement avait commencé. On s’est dit : on doit rester dans le camping où nous sommes depuis quelques jours, peut-être qu’ils nous garderont. Ce qui n’était pas gagné. On apprend le jour du confinement que tout les gens en van devaient trouver un logement, qu’ils n’avaient pas le droit de rester confiné dans leur van. Le camping nous explique qu’il ferme toutes les commodités : salle de bain, cuisine… Puis que seul les véhicules avec douche, toilettes et kitchenette pourront rester. Donc c’était mort pour nous. On leur explique qu’on a nulle part où aller que tout est pris, que le budget était restreint. Ils ont par chance accepté (ils ont même gentiment accepté de nous donner les clés de la salle de bain, seulement pour nous). Enfin voilà, nous avons échappé in extremis de finir dans la rue comme énormément de backpackers ici en Nouvelle-Zélande ! Très peu d’aide, beaucoup ont dû se débrouiller, avec enfants ou pas. Et la plupart ont surtout été forcé de rentrer en France avec des prix de vols exorbitants. Aujourd’hui le camping est vide, les allemands, les anglais ont réussit à partir. Ils restent plus que nous et un couple de Français. Et nous n’arrivons pas à trouver de billets qui ne soient pas annulés au dernier moment. On se sent, nous les Français, assez délaissés durant cette crise.
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* Comment vivez-vous cette période et comment envisagez-vous l’avenir ? Nous sommes actuellement confinés dans le camping et on peut dire qu’il y a pire comme confinement. Par chance c’est assez grand. On peut s’occuper facilement. Nous ne sommes pas à plaindre. En plus nous avons un grand supermarché à 10 min à pied, ce qui est génial pour éviter de prendre le van. En Nouvelle-Zélande, nous pouvons sortir pour les courses, prendre l’air, faire du sport ou promener le chien, mais en respectant 2 m de distance entre chacun. Nous sommes assez contents de voir que tout le monde respecte ce qui a été demandé pendant ce confinement. Donc nous vivons bien tout cela, nous nous inquiétons plus pour nos proches en France. Cependant nous sommes assez perdus pour ce qui est de l’avenir. On devait aller en Australie pour travailler mais ce n’est plus possible. La suite était l’Amérique du Sud mais il en est de même. Ce qui fait que nous voulons bosser ici pendant un temps et voir comment les choses évoluent, si on continue de voyager ou si on rentre en France dans quelques mois.
* Avec le temps libre, plutôt cuisine ou sport ? Pour être honnête, les deux ! Sportifs et gourmands mais seulement de bonnes choses ! Il y a beaucoup de produits frais ici, donc on se fait plaisir avec les légumes, les fruits et les graines, que l’on cuisine dans notre van avec notre bon vieux réchaud de camping ! Pour le sport nous avons fait un petit planning, avec Fitness et Yoga alternées (lorsque Netflix nous fait pas de l’œil !). Nous nous entraînons devant notre van et dans un petit parc à 100 m. Heureusement qu’il fait beau, sinon on ne pourrait pas faire tout ça. Donc le seul inconvénient : le temps. On est a sa merci quand on vit en van.
* Ce que vous avez appris sur vous-même et sur le monde : Eh bien, que nous sommes plutôt fragile. Que parfois les priorités dans ce genre de crise, peuvent très facilement changer. On se rend compte aussi de l’importance de notre liberté (déplacement, voyage… ). Elle n’a jamais autant été mise en jeu. Et c’est compliqué de devoir s’adapter. Nos familles nous manque d’autant plus, on voudrait être près d’eux dans ces moments difficiles. Le voyage c’est magique et on ne pense qu’à ça pendant un tour du monde, mais quand on voit tout ça, seul nos proches comptent vraiment maintenant.
* Votre occupation et votre repas de réconfort : Comme on le disait avant : sport, méditation, cuisine, Netflix (pleins pleins de séries qu’on adore et qu’on a enfin le temps de regarder), jeux de sociétés (Monopoly, cartes et même batailles navals créée par Jayson) puis jeux sur téléphone. Ce qu’on adore c’est en fin de journée regarder une bonne petite série avec un classique : pâte au beurre et œuf au plat (facile et rapide à faire et toujours aussi bon).
* Ce temps de confinement est une opportunité pour : Penser à soi, prendre le temps de repenser à toutes les bonnes choses qu’on a pu vivre depuis le départ du tour du monde. De l’entraide aussi, on retrouve beaucoup d’humanité un peu partout dans le monde et ça rassure. De faire du tri. Puis d’envoyer des messages au gens qu’on aime, un peu plus souvent que d’habitude.
Lefrenchchris c’est Chris aux commandes d’un joli van jaune avec ses boules de poils (chats) ! Ce cuisiner de formation s’est lancé dans la vanlife pour prendre le temps de vivre. Il est actuellement au Sénégal où il accomplit son formidable projet vanlifecoeur « Les traineaux du désert » : apporter des jouets pour les enfants d’orphelinats au Sénégal.
* Comment vis-tu ce confinement au Sénégal et comment sera demain pour toi ?
Je le vis assez bien dans l’ensemble ! J’y vois l’occasion de faire plein de choses. On a des vies à cent à l’heure et même en vanlife on a tendance à visiter, à faire beaucoup de chose et ne pas prendre le temps de se poser. Donc je le vis bien, j’apprends de nouvelles choses comme les loisirs créatifs. Je prends du temps pour moi. C’est l’opportunité pour tout le monde de le faire mais tout le monde ne sait pas l’apprécier. L’être humain râle beaucoup… Pour l’avenir c’est la grosse incertitude ! Je suis donc confiné au Sénégal et même ici on parle de ne pas réouvrir les frontières avant septembre…
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* Cela impacte ton activité professionnelle ? Non cela ne m’impacté pas car j’ai eu la chance de prendre une année sabbatique après 3 ans où j’ai travaillé très dur. Je pense que cela va s’éterniser un peu vu les circonstances ! Ce qui est bien avec ce confinement c’est que je ne touche pas à mon budget initial.
* Tu es plutôt sport ou cuisine ? Cuisine !! Je pense que cela se voit mais je ne suis pas un grande sportif. J’adore les sports nature comme la randonnée, le vélo, j’aime aller marcher ou aller à la piscine. Mais je ne suis pas trop footing et musculation ! Etant cuisinier de métier c’est bouffe à mort !!
* Qu’apprends-tu sur toi-même ? Je suis beaucoup plus patient et serein. Même si je reste inquiet pour mes proches, j’ai cette faculté à complètement oublier ce qui se passe autour de moi, à me mettre dans ma bulle. Je n’en étais pas capable il y a quelques années ! Une certaine zénitude est arrivée en vieillissant !
* Tes occupations au Sénégal ? Je fais beaucoup de travaux manuels ! Je tresse des feuilles de cocotier pour en faire des paniers, chapeaux… Je découpe des noix de coco pour créer des bougies, des pots de fleur ou encore des boîtes… Je prends le temps d’apprendre, à travailler le bois par exemple, à faire des scultptures. J’ai une réelle passion pour ça mais je n’avais pas vraiment le temps. Je renoue avec la nature !
* Ton super repas confinement ? Pour le sucré je dirais banane flambée au rhum ! Les bananes et le rhum sont très bons ici ! Et pour le salé, des plats sénégalais que j’apprends à faire. Le Tien Bou Den, mélange de riz, poisson et légumes et bien sûr le poulet Yassa !
Rentrer en France
Rester sur place, dans le pays qu’ils visitaient n’était pas possible ou pas envisageable pour eux. Alors ils ont coché la case « retour en France », temporairement, le temps que tout cela se calme. Et dans l’espoir de reprendre leur voyage là où il s’est arrêté ! Découvrez les expériences de piedsetpatteslies, dessinemoiunmonde, jeremybackpacker et yolo.worldtour !
Marine et Damien sont des dogtrotters dans l’âme, toujours acompagnés de N’Lou, le magnifique berger australien ! Vous pouvez suivre leurs aventures sur Instagram et sur leur blog !
* Comment vivez-vous cette période et comment sera demain pour vous ?
Nous étions tous les trois (Marine, Damien et N’Lou) en Amérique du Sud quand nous avons appris que le confinement était prononcé pour la France. Pour nous, à l’autre bout du monde, c’était un lointain écho ce virus… Jusqu’à ce que les frontières ferment aussi à leur tour là-bas. Nous étions au Chili et avions décidé nous-mêmes, avec 5 autres couples, de nous auto-isoler dans un camping. Mais le maire de la commune en avait décidé autrement : il ne souhaitait pas voir d’étrangers ni de résidents secondaires dans sa ville en période d’épidémie. Le gérant du camping avait alors temporisé mais nous savions que la période deviendrait plus difficile. Rentrer, rester. Le choix était complexe. Nous avons pris les devants en contactant le Consulat et Air France car nous avions un mauvais pressentiment sur le fait de pouvoir rentrer avec notre chien si les choses se compliquaient plus tard. De plus, le dernier vol de rapatriement programmé avec l’aide d’Air France partait le lendemain. Quand on a eu un feu vert de leur part disant « C’est bon pour demain deux adultes et un chien », on s’est regardé et on a foncé.
On a récupéré nos affaires essentielles, trouvé un véto, une cage de transport, payé nos billets par email, réservé un parking, parcouru 300 kms, fait valider les papiers du chien pour l’export à la douane… le tout en moins de 16h et en période de couvre-feu. Notre van français nous attend donc sagement à Santiago et nous comptons bien retourner finir notre voyage une fois cette grosse et malheureuse tempête mondiale passée. On a caché notre retour à nos proches de crainte que le timing serré et les nombreuses contraintes nous empêchent d’arriver à bon port et pour ne pas ajouter un stress que l’adrénaline du moment avait étouffé pour nous. On est donc contents d’être rentrés et même si nous n’avons pas de chez nous (notre maison étant en location). On a la chance d’être logé dans une maison de famille pour ces semaines de confinement. Pour la suite, on garde notre positivisme et l’on se projette déjà sur des plans B, C, D, E, F… dans l’attente que le confinement français se lève, que les avions reprennent leur droit sur le ciel et que les frontières ré-ouvrent aux touristes que nous sommes.
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* Comment cette période impacte votre activité professionnelle ? On a encore devant nous la deadline du congé sabbatique qui s’achèvera fin septembre 2020. Ce n’est pas réellement l’activité professionnelle qui est impactée mais plutôt le fait de raccourcir notre temps de voyage sans revenus sur cette période. D’un côté, le poste de dépense « essence » étant à zéro, on fait aussi des économies. Nous avions prévu de passer 6-7 mois en Amérique du Sud (à compter de mi-décembre 2019) et par la suite nous hésitions encore sur la destination des 2-3 mois restants au programme. La décision, finalement, nous n’aurons pas à trancher sur nos envies. En effet, on a ouvert le budget « Confinement France » !
* Plutôt cuisine ou sport ? Les deux mon capitaine ! On s’est engagés avec nous-mêmes à se tenir à une activité physique par jour (en intérieur bien sûr) et à côté de ça… On a pris goût à cuisiner plein de nouvelles choses et nous réconcilier avec les plats français boudés (contre notre gré) lors de nos épopées à l’étranger !
* Ce que vous avez appris sur le monde : Avec la vie dans notre petit van on est en mesure de vivre bien plus minimalistes qu’on ne le pensait. Et où que l’on soit, on trouvera toujours des personnes bienveillantes prêtes à donner un coup de main en cas de galère ou de coup dur.
* L’occupation et le repas de réconfort : Le repas de réconfort est sans nul doute celui qui compte un max de bons produits à la française. On a la chance d’avoir un pays au cœur de la gastronomie. Une raclette ça réchauffe nos palais et nos cœurs ! Quant à l’occupation… Les câlins à 3 têtes, c’est définitivement le meilleur remontant et N’Lou ne demande que ça à défaut de longues balades en ce moment.
* Ce temps de confinement est une opportunité pour : Écrire nos bilans de voyage pays par pays, nous recentrer sur nos envies et nos besoins, trier nos photos de voyage, nous projeter sur la suite de notre périple et le sens qu’on souhaite lui donner en attendant de retrouver notre van en terre chilienne. Faire des choses que l’on n’a pas le temps de réaliser dans notre quotidien (puzzle, écriture, apprentissage en ligne via les MOOC…). On s’est même décidés à se faire une dictée par jour (ben ça fait mal au poignet…) !
Dessinemoiunmonde c’est Mégane, William et Akela le husky ! Ils ont débuté leur aventure il y a maintenant 9 mois en Uruguay à bord de leur camping-car. Après avoir traversé l’Amérique du Sud ils ont stoppé leur voyage en Amérique Centrale… Suivez-les sur Instagram !
* Vous avez dû stopper votre voyage en Amérique Centrale. Comment s’est passé le « rapatriement » en France et où êtes-vous confinés ?
À partir du moment où l’on a pris la décision de rentrer en France, nous nous sommes rapprochés de la capitale du Costa Rica et de l’aéroport de San José. Nous nous sommes installés dans un petit camping pour commencer à prendre connaissance des démarches à suivre pour laisser notre camping-car dans le pays. La recherche de vol pour rentrer avec notre Husky a été une rude épreuve, mais après des heures et des nuits à actualiser les pages des compagnies aériennes et des heures au téléphone nous avons trouvé un vol à un prix raisonnable. Non sans peine, nous avons réussi à réaliser une réservation avec Akela mais on a également réussi à faire ses papiers dans les temps. Il ne restait plus qu’à attendre le jour J, pour la dépose du camping-car en storage, les papiers à faire aux douanes puis l’attente interminable à l’aéroport. Notre vol retour s’est très bien passé, avec un personnel chaleureux et accueillant et nous avons eu le droit à tous les services habituels (repas, films, etc…). Notre arrivée en France était un soulagement, avoir un chien complique un peu les choses malheureusement, et nous ne voulions pas être bloqué avec lui sur les derniers vols de rapatriements qui n’acceptent pas nécessairement les animaux à bord. À notre arrivée un membre de notre famille est venu nous chercher et nous sommes donc confinés chez la soeur de William qui a une maison avec un très grand jardin. C’était très important pour nous qu’Akela puisse avoir un grand espace à l’extérieur après un voyage pareil. Nous n’avons plus de maison en France, nous avons donc la chance de pouvoir être hébérgé par notre famille.
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* Comment vivez-vous cette période, le fait de faire une pause non prévue dans le voyage, et comment envisagez-vous l’avenir ? Au tout début, nous avons eu beaucoup de mal à prendre la décision de rentrer. Nous avons travaillé très dur (comme beaucoup) pendant plusieurs années pour pouvoir réaliser notre rêve de voyage. Cela a donc été très dur pour nous de faire une pause et laisser de côté toute l’Amérique du Nord que nous attendions avec grande impatience. Mais nous ne voulions pas voyager dans ces conditions, il n’était pas envisageable pour nous d’attendre plusieurs mois dans un pays, et de repartir voyager dès l’ouverture des frontières « comme si de rien n’était ». L’autre choix très compliqué a été de laisser notre camping-car, notre maison, au Costa Rica. Malheureusement il était impossible de le rapatrier en France. Nous sommes évidement très triste d’avoir laisser derrière nous notre véhicule et notre rêve de voyage, mais nous sommes aussi soulagé d’être en France, en bonne santé, proche de notre famille qui est, elle aussi, en bonne santé. Nous ne savons pas encore de quoi sera fait l’avenir, beaucoup trop de facteurs entrent en jeux. Une fois cette situation terminée, nous déciderons si on continue la route avec notre camping-car jusqu’au Canada. Ou si on retourne le chercher pour le rapatrier en France, et continuer ce voyage dans quelques années. Nous avons beaucoup d’autres projets en tête, nous devons donc réévaluer l’ordre de chacun d’eux !
* Plutôt cuisine ou sport ? William est pâtissier, nous avons choisi de partir découvrir le monde afin de rapporter en France pleins de recettes apprises pendant ce voyage. Nous passons donc plus de temps en cuisine pendant ce confinement ! Il est temps pour nous de reproduire ces recettes, et pour William de remettre la main à la pâte !
* Ce que vous avez appris sur vous-même et sur le monde ? Un voyage comme celui-ci nous change vraiment. Nous apprenons tous les jours sur le monde qui nous entoure et sur nous même, c’est vrai re-découverte. Nous nous connaissons dans le quotidien, dans le monde du travail ou familial/amical. Mais vivre une expérience aussi forte nous fait prendre conscience de qui on est vraiment, face à des situations auxquels nous n’avions jamais été exposé. On apprend à être plus ouvert, plus patient, plus reconnaissant et bien plus optimiste ! On découvre le monde de ses propres yeux, et non par des images à la télé que l’on veut bien nous montrer, on rencontre des personnes, apprends de nouvelles cultures, ou découvres de nouveaux animaux. Ce voyage nous permet de ne pas trop mal vivre cette situation. Nous n’avons pas pu allé jusqu’à la fin de l’aventure, nous avons perdu beaucoup d’argent mais surtout ce qu’on retient c’est qu’on a eu la chance de vivre 8 mois de voyage exceptionnel. Nous garderons en mémoire que les moments de vie incroyables de l’aventure.
* Ce temps de confinement est une opportunité pour : Avec le confinement mis en place, et notre retour en France, nous faisons tous ce que nous n’avions pas le temps de faire pendant le voyage ! C’est l’occasion pour nous de remettre le site internet à jour, de trier les milliers de photos prisent dans chaque pays, suivre des formations, etc… Mais aussi de reprendre un peu de temps pour nous : soins, repos, lecture, etc… Il est temps pour nous aussi de penser à nos futurs projets puisque tout est remis en question à l’heure actuelle.
Jérémy est belge, blogueur voyage et backpacker dans l’âme. En 2015 il quitte son CDI pour vivre de sa passion : les voyages. Spécialisé notamment dans les PVT en Australie ! Suivez-le sur Instagram sans plus tarder !
* Comment vis-tu cette période et comment envisages-tu l’avenir ?
J’ai honnêtement plusieurs avis assez tranchés sur la question (comme souvent, à vrai dire. Haha). Personnellement, je le vis plutôt bien, il est certain que personne ne peut être « content » d’un confinement, qui modifie les plans de tous. Nous avons été rapatriés du Maroc avec le dernier vol pour la Belgique, ça a été 48h bien stressantes, mais bon, on était content de pouvoir rentrer si rapidement. Grosse pensée à tous les copains voyageurs et PVTistes qui ont été coincés bien plus longtemps. Depuis pas mal de temps, j’ai de plus en plus une manière d’approcher la vie assez différente. Je ne saurais plus te donner la citation, mais l’idée c’est que ton état d’esprit, ton humeur générale, ne sont pas définies par ce qu’il se passe dans ta vie ou les divers évènements, mais bel et bien par la façon dont tu les abordes et comment tu y « fais face ». Et ça m’aide d’autant plus en cette période. Soit je broie du noir, car mon activité de blogueur voyage en prend un sérieux coup, car on ne peut pas aller boire des coups en terrasse (d’ailleurs je recommande les E-apéros, c’est top!), car les journées se ressemblent… Soit je vois comment tirer meilleur parti de cette situation, je m’essaie à des nouvelles choses, la méditation, le « home workout », je lis davantage, je me forme, j’avance beaucoup plus sur le blog, je rédige de nouveaux articles notamment le PVT en Australie,… Et surtout, je relativise. J’avoue avoir un peu de mal avec le nombre de personnes qui se plaignent pour tout et pour rien… Alors oui, encore une fois, personne n’a demandé cela. Mais je pense aux professions en première ligne qui rêveraient surement de pouvoir « ne rien faire chez elles », aux personnes directement touchées par cette sal*perie, à celles vivants seules dans un tout petit appartement… Et même plus globalement, aux autres pays confinés sans tout le confort qu’on considère ici bien trop comme « acquis » (internet, Netflix, smartphones, etc.). Je nous considère comme des confinés de luxe, et pourtant je ne suis pas riche, loin de là.
Concernant l’avenir, je suis mitigé. J’espère (naïvement?) un réel « après ». Des vrais changements. Nos gouvernements montrent qu’il est bel et bien possible de prendre des mesures drastiques et immédiates en cas d’urgence sanitaire. Ce qui est très bien, évidemment. Mais pourquoi ne traitons-nous pas l’urgence climatique de la même manière que le Covid-19 ? Pourquoi écoute-t-on autant les scientifiques pour cette pandémie et non pour le réchauffement climatique à propos duquel ils nous avertissent depuis 30 ans ? Cette pandémie met en évidence des problèmes majeurs de notre « société moderne » basée sur la croissance économique illimitée (alors que les ressources le sont), sur la mondialisation, la délocalisation… Bref, j’espère une prise de conscience massive, des réflexions, tant chez tout à chacun sur son propre impact (et moi le premier), que chez ceux « là-haut » bien trop coupés du monde réel.
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* Comment cette période impacte ton activité professionnelle ? Coup dur pour le joueur belge, haha. Comme dit plus haut, je n’aime pas me plaindre, mais j’étais tellement heureux et fier de pouvoir dire que je vivais de ma passion, de mon blog voyage et de mes accompagnements PVT. Ça faisait environ 3 mois que je pouvais pleinement en vivre et je crois qu’on ne se rend pas forcément compte du travail que ça représente. Pour un blog ou n’importe quelle autre activité en tant qu’auto-entrepreneur, d’ailleurs. Après, l’énorme majorité des secteurs sont touchés, le tourisme l’est particulièrement et le sera pour très longtemps. Mais je me dis que j’ai assez peu de coûts fixes liés à mon activité, et je pense à ceux qui vont perdre leur boite, leurs jobs… Donc je continue à le développer, à créer du contenu, je réfléchis à des alternatives (si vous voulez un jour lancer votre blog et en vivre, j’ai quelque chose en tête, je dis ça,…) !
* Plutôt cuisine ou sport ? Les deux (le gars relou). Plutôt sport, mais depuis que je suis végétarien, j’ai appris à aimer cuisiner, et ce n’était pas gagné (merci à ma copine !).
* Ce que tu as appris sur toi-même et sur le monde : « Life is what you make it ! » Littéralement, ta vie est ce que tu en fais. En 2015, j’avais mon joli CDI dans une boite de web marketing, un appart avec mon meilleur pote, une vie sociale épanouie… Bref, une vie normale. Mais normale n’était pas assez. Tout quitter et partir seul en aller simple en Australie a été une étape hyper stressante et pleine de doutes, mais ça reste à ce jour la meilleure de ma vie. Voyager m’a profondément changé. Je suis devenu beaucoup plus ouvert, conscient, mature (qui l’eut cru). J’ai aussi enfin appris à avoir réellement confiance en moi. Et même si prendre l’avion a un impact terrible, c’est grâce à ces voyages que j’ai eu ma « prise de conscience écologique » qui impacte beaucoup de mes choix d’avenir. Et tout cela, je le dois à moi-même, voyager (long terme, PVT, backpacking,..) n’est pas une chance, c’est un choix.
* Ton occupation et ton repas de réconfort : Bah là, je devrais théoriquement être en train de surfer au Maroc pour un mois de « break »… Mais bon. Sinon, actuellement je dirais la méditation, car j’apprends à aimer cette pratique. Repas… Une bonne pizza faite maison avec ce qu’on a sous la main accompagné d’une bonne bière fraiche (on est belge où on ne l’est pas).
* Ce temps de confinement est une opportunité pour : S’essayer à de nouvelles choses, se former. Découvrir ce qui te passionne. Si après le confinement tu retournes au boulot avec des pieds de plombs, tu ne pourras plus dire que tu n’as pas eu le temps de réfléchir ou de t’essayer à d’autres perspectives. Puis pour relativiser, réfléchir à quel sera le monde de demain, sans se soucier des autres, mais plutôt de sa propre façon de vivre, d’être en accord avec soi-même et ses valeurs.
Ils sont partis découvrir le monde en famille parce que on ne vit qu’une fois ! Une famille « ordinaire » avec Gaëlle (46 ans, enseignant-chercheur en économie), Arnaud (45 ans, consultant en SI) et leurs 3 enfants (Marie Jeanne et Simon) ayant entrepris un voyage extraordinaire d’a priori 2 ans en Amérique du Sud, Océanie, Asie… Suivez-les sur Instagram !
* Votre projet de famille de voyage en camping-car à travers le monde a été stoppé avec cette crise mondiale. Comment s’est passé le « rapatriement » en France et qu’avez-vous fait du camping-car ?
A peine sortis de Patagonie, au niveau de Villarrica, nous avions pour projet de rejoindre le Brésil. Nous comptions « remonter » jusqu’à Cordoba puis bifurquer sur Buenos Aires, passer en Uruguay et entrer au Brésil par le sud. Nous étions donc en Argentine quand nous avons « senti » les choses basculer. En effet le 7 mars, un homme de 64 ans est mort en Argentine, devenant ainsi la 1ère victime du coronavirus en Amérique latine. Tous les pays de la zone ont, à partir de cette date et de manière assez rapide, pris des mesures de protection, plus ou moins, strictes. Fermeture des frontières à l’entrée, contrôle de température et test, interdiction de circulation entre régions d’un même pays, confinement, couvre-feu… autant de nouvelles règles et contraintes (certes bien compréhensibles et sans doute fondées) qui, couplées parfois avec les réactions soudain méfiantes voire hostiles d’une certaine frange de la population à l’égard des touristes étrangers ont rendu tout déplacement périlleux voire impossible.
Ainsi, c’est au milieu de la Pampa argentine, en route pour Cordoba, que nous avons décidé de bifurquer pour nous rapprocher au plus vite du Brésil. Nous pensions, à l’époque, y conserver une relative liberté de mouvement dans ce pays dont les autorités n’avaient encore pris aucune mesure de confinement (laxisme qui n’était pas pour nous rassurer toutefois, l’épidémie ne pouvant s’arrêter miraculeusement aux frontières d’un pays qui, en plus, aurait bien du mal à contenir la grave crise économique et sociale qui ne manquerait pas d’éclater quand les premières victimes seraient comptabilisées). Nous nous étions également dis qu’en cas de soucis, nous pourrions toujours traverser le pays et gagner la Guyane, donc la France, par le nord. Arrivés à Rio Grande (Brésil), et après deux jours de réflexion, nous nous sommes ravisés ; trop d’incertitudes sur la capacité de ce pays immense à gérer pareille situation sanitaire, une langue que nous ne comprenions pas, des contraintes logistiques immenses pour espérer rallier la Guyane en camping-car en période de crise (remontée d’affluents de l’Amazone sur plusieurs barges, traversée de la forêt humide au nord, piste de terre parfois difficilement praticable) et puis quel intérêt à parcourir plus de 7000 kms sans s’arrêter ou presque ?
Nous avons alors décidé de rebrousser chemin et d’entrer en Uruguay… sans savoir que la frontière entre les deux pays avait fermé dans la nuit ! Avec force négociations, palabres et la promesse de rallier le port de Montevideo pour quitter le pays avec notre véhicule, nous sommes parvenus à passer et furent placés en quatorzaine à Punta del Diablo, dans le nord de l’Uruguay. Celle-ci, qui n’aura duré que 5 jours, n’a pas été désagréable ; les campings ayant fermé, nous avons élu domicile au bord de la mer. Acceptés par les habitants et tolérés par la police locale, nous avions accès à un point wifi, aux magasins alentours et à la plage aux vagues propices au surf et au bodyboard ; paradoxalement, pour les enfants, nous passerons les plus belles journées de leur tour du monde !!! Finalement nous avons été chassés de notre petit coin de paradis par un agent de police le 5ème jour, en même temps que nous recevions le premier message de l’ambassade nous indiquant la fermeture imminente des frontières aériennes à la sortie du pays et la suspension des vols commerciaux au départ du sous-continent. Il nous fallait nous décider rapidement : rester pour une période indéterminée ou prendre « le dernier avion avant longtemps ». Nous nous sommes alors rapprochés de Montevideo pour trouver refuge dans un camping qui propose également le storage des véhicules et nous préparer à ce retour très prématuré. Ces derniers jours ont été très difficiles, surtout pour nous les parents. Colère, angoisse, sensation de ne pas prendre la bonne (ou la moins mauvaise) décision, deuil d’un voyage rêvé depuis longtemps, mise en perspective des sacrifices acceptés pour l’entreprendre et des (certes joyeux et propices à de belles découvertes et rencontres, mais trop courts) 7 mois passés sur les routes… Nous avons ainsi pris des billets d’avion obtenus à prix d’or (dont 1 vol annulé, finalement reporté et 2 escales dans des aéroports vides) et avons rallié le Finistère sud.
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* Comment vivez-vous cette période de confinement et comment envisagez-vous l’avenir ? Nous avons la chance de disposer d’une maison avec jardin en Bretagne. Nous avons donc occupé nos premières journées de confinement à la ranger et à l’embellir, à l’intérieur comme à l’extérieur ! Les enfants jouent et, habitués à l’instruction en famille, travaillent le programme scolaire. Pour le reste, nous sommes portés par l’espoir de reprendre notre voyage au plus vite, signe que ce cauchemar sera terminé pour tous. Entre déception et espoir, colère et nouveaux projets, angoisse (nous avons, pour entreprendre ce voyage, renoncé à deux emplois stables et rémunérateurs, vendu notre maison et nos véhicules, changé de région) … nous sommes dans un véritable ascenseur émotionnel ! Notre camping-car est resté en Uruguay. Nous espérons pouvoir reprendre la route à son bord pour monter jusqu’en Amérique du nord. Mais ce retour en France nous permet également de réfléchir à notre itinéraire et de l’appréhender autrement. Dans l’hypothèse où les frontières viendraient à rouvrir d’ici 6 mois, pourquoi ne pas partir vers l’est (avant de poursuivre notre voyage terrestre en Amérique) et visiter en backpack d’autres pays (Birmanie, Cambodge, Japon, Philippines, Australie, Polynésie) qui, tel que nous avions envisagé notre itinéraire, étaient difficiles d’accès en camping-car ou du moins nécessitaient de très longues heures de route.
* Avec le temps libre, plutôt cuisine ou sport ? Cuisine (dans une cuisine équipée d’un four, d’un plan de travail et d’un lave-vaisselle… le luxe !), école, refonte du blog, rangement et réaménagement de la maison, jardinage, jeux…
* Ce que vous avez appris sur vous-même et sur le monde? Les dangers, le risque, le manque de contrôle sur certaines situations, notre impuissance parfois… Même si la vie s’est chargée de nous le rappeler lors d’épreuves et de drames passés, la décision de mettre un terme (provisoire, nous l’espérons) à notre voyage nous a forcés à nous remettre en question, à nous interroger sur le degré d’incertitude que nous étions prêt à supporter.
* Votre occupation et votre repas de réconfort : Les enfants regardent les livres de voyage et semblent plus s’investir dans ce qui pourrait être un second voyage ! Ils expriment désormais des souhaits sur les destinations et merveilles à découvrir. Nous avons été heureux de retrouver les goûts et les saveurs françaises : fromages, crêpes bretonnes, champagne !
* Ce temps de confinement est une opportunité pour : Ranger notre maison (qui était notre maison secondaire avant la vente de notre habitation principale) dans laquelle nous avions entassé nos meubles et affaires à la suite de notre déménagement. Rêver à notre second départ… en envisageant quelques ajustements dans notre itinéraire (pays à découvrir et comment les visiter). Faire une pause… même si nous aurions apprécié un tel arrêt sur les plages paradisiaques du Sud est brésilien !
Et quand le confinement stoppe les envies de voyage ?
Si pour certains le voyage s’arrête temporairement et prématurément, pour d’autres c’est des projets qui s’annulent…
Ted, Mag et Bala, un Boxer L3h2 est le joyeux équipage qui compose parce_que_jadore_faire_des_van. Après avoir aménagé leur van, ils se sont lancé dans un tour de France puis direction le Cap Nord et l’Europe. Découvrez leurs récits sur leur blog !
* Votre projet de van en voyage a été stoppé avec cette crise mondiale. Quel est votre état d’esprit et comment envisagez-vous l’avenir ?
Initialement nous devions entamer début avril notre deuxième roadtrip de 6 mois. L’année dernière, nous devions déjà partir en avril et finalement pour des raisons logistiques, nous avions décalé à juin. Cette année, semble se profiler un retard de départ, pour d’autres raisons. Bien sûr, on est déçus, mais ce n’est qu’un voyage et nous sommes en sécurité dans la maison de mes beaux parents en Seine et Marne, dans un pays safe. On devait initialement partir faire le Royaume-Uni et l’Irlande, ça risque d’être reporté ultérieurement, et se transformer en tour de France. On a plein d’idées à explorer, plein de possibilités de tourner autrement cette expérience. Ce qu’on cherche surtout c’est casser la routine et s’ouvrir à autre chose que notre train train quotidien.
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* Mag tu es infirmière et donc au front tous les jours. Comment le vis-tu ? Tu utilises le van occasionnellement comme lieu de vie ? Comme je suis infirmière plutôt que d’arrêter comme prévu de travailler, je fais ma part. En tant qu’intérimaire, depuis le début du projet, quand on a quitté Lyon, il y a un an et demi, je suis amené à aller dans des services variés, service COVID, urgences, médecine, et un peu de chirurgie, puisque certaines, celles d’urgences sont maintenues. Je me déplace surtout en voiture, de temps en temps en camion quand le site où je me rends me le permet, parking sécurisé, sans barre de hauteur, non payant ! Et surtout plusieurs jours de suite, comme ça, j’évite un peu de fatigue et économise les sorties en ces périodes de confinement. Partir en camion, je le faisais dès que j’en avais l’occasion, déjà avant ce confinement. Le travail en lui même n’est pas dérangeant, on est habitué depuis des années à travailler en effectif de sécurité, le plus difficile, c’est la pression mentale mis par les médias, et l’anxiété du public, parfois des soignants, perturbés par des consignes changeantes, incertaines. L’autre souci, c’est que mon conjoint à une maladie chronique et avant le début du confinement, dès mes premières confrontations au fameux covid, on a décidé de vivre séparément, moi dans le camion, lui dans la maison. Mais en mars, il y avait encore de fortes gelées et c’était pas le moment de tomber malade donc on a aménagé une des chambres de la maison en mini studio, pour que je m’y confine sur mes jours de repos. Et surtout, il a accepté de gérer toute la logistique de la maison, course, repas afin que je limite les risques de le contaminer.
* Comment vous occupez-vous ? Sur nos temps libres, on jardine, bouquine, on regarde des séries, je fais du bricolage, de la couture, trouve de nouvelles astuces pour le van. Teddy lui travaille sur des projets perso et se forme (web développeur), il cuisine et mange ! Il compense en faisant le ménage et de la musculation ! A l’heure où tout le monde regrette d’être confiné, nous on attendait juste de se reconfiner, tous les 2 dans notre 6m2 roulant.
* Ce que vous avez appris sur vous et sur le monde ? C’est qu’on se manque ! Même si souvent je le saoûle ! Mag : ce que j’ai appris sur le monde, dans cette période difficile, c’est que ce monde est vraiment capable du meilleur comme du pire. Par exemple, dans mon métier, on s’est fait agressé aux urgences pour qu’on nous vole des masques et du gel hydroalcoolique, certaines collègues se sont fait casser les voitures pour du matériel ou des caducets, et en parallèle, les gens qui nous dénigraient ces dernières années, nous agressaient facilement au moins dans les mots, semblent plus reconnaissants, j’ai vu des étoiles dans les yeux de patient soigné, des » mercis », des « bonjours » , des « comment ça va ? », et la générosité avec des cadeaux gourmands ! Ted : étant solitaire et introverti, je n’ai pas appris beaucoup de chose sur moi même, car j’ai des périodes où j’évite au maximum tout contact avec un être humain. Sur le monde, j’essaie de retenir que le positif, mais c’est parfois compliqué car la bêtise des gens est infinie. Mag : Ted a un talent particulier, il maîtrise l’art de laisser glisser les choses au dessus de lui ! j’aimerais qu’il déteigne un peu sur moi là-dessus !
* Votre repas de réconfort : Sushi cuillère ! Et l’activité de réconfort pour moi, photo ou bricolage et pour Ted en plus des sushis, il y a les brocolis, sous toutes formes et le sport !
* C’est l’occasion de : Ce temps de confinement, c’est l’occasion pour moi de travailler plus ! De marcher moins malheureusement ! Mais aussi de me rendre compte que cuisiner me manque, car d’habitude, à la maison comme en voyage, c’est moi qui fait à manger à 80 % ! Et pour Ted, c’est l’occasion de se former et de se remettre à la page car dans son métier les choses évoluent très vite ! C’est aussi l’occasion de penser à soi. C’est aussi l’opportunité de penser au voyage autrement et à toutes les formes qu’on pourrait lui donner. Et sans doute faire plus de rencontres, ce qui nous a manqué sur le premier road-trip, où nous allions un peu vite et l’envie de nous retrouver que tous les deux.
Quand le confinement se fait en famille !
Qui dit obligation de se confiner dit retrouvailles en famille pour certains ! Comment se passe un confinement quand on a des enfants ? Et la cohabitation à plusieurs ? Témoignages de little_barouding, mowglithevan, 4vandrouilleurs et flo_rando_photo
Little_barouding c’est l’aventure d’une jolie famille qui, dès qu’elle le peut, part avec son 4×4 et sa tente de toit ! Difficile en période de confinement, en ville, d’assouvir ses envies de liberté !
* Comment vivez-vous cette période et comment envisagez-vous l’avenir ?
Comme tous le monde, nous essayons de la vivre au mieux, mais ce n’est pas toujours facile. Tout notre mode de vie est fait en fonction de nos « bougeottes » régulières, et quand elles tombent à l’eau heureusement nos emplois n’en dépendent pas comme cette pratique n’est que notre loisir ! Nous vivons en pleine ville d’Annecy, et si d’habitude cette position stratégique nous aide à tout faire en vélo au quotidien, en cas de confinement, avec pour seul extérieur une loggia de 2m2, et Spritz au parking elle est plus difficile… Adieu bivouacs de printemps que nous aimons tant ! Il faut faire preuve d’imagination pour mettre une touche de magie dans ce quotidien ! L’avenir de nos projets road-trips et week-ends est… flou ! Cet été notre programme était l’Irlande via l’Angleterre, mais ça ce n’est valable uniquement si les frontières sont ouvertes…. Si nous devons rester en France, une envie de Bretagne, de Manche et des châteaux de la Loire ! Et puis si rien est possible, le budget 2020 gonflera celui 2021 pour un projet de « ouf », nous préférons voir le bon coté des choses !
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* Plutôt cuisine ou sport ? Hummm….. on à ressorti le hometrainer vélo pour se défouler régulièrement, mais niveau réconfort on reste plus apero BBQ (électrique snif).
* Ce que nous avons appris sur nous même ? Que du positif ou presque ! Nous arrivons très bien à vivre tous les 4 en permanence malgré quelques moments de tensions, évidemment nous avons conscience de la chance de vivre cette situation dans un appartement où chacun à son espace à soi. Ce qui nous manque le plus n’est pas tant de faire des bivouacs tous les week-ends, ce sont nos proches, nous ne sommes donc pas fait pour partir des mois loin d’eux…
* Ce temps de confinement est une opportunité pour : Revoir nos projets, en faire de nouveaux encore plus fous, lire un maximum, avoir du temps à 4 ! Être enfin au clair avec notre choix de système scolaire « classique » après nous être posé la question de l’école à la maison souvent. Effectivement, pour suivre leurs apprentissages correctement ils leurs faut encore travailler 4 à 5h par jour, ce qui ne nous plairais pas en voyage, et comme pour nous c’est important, ce fut un test grandeur nature !
Les4vandrouilleurs c’est Ludo, Steph, Max et Lilie qui font de jolies escapades en van Hanroad ! L’école c’est à la maison et même dans le van.
Comment vivez-vous cette période et envisagez-vous l’avenir ?
Nous sommes une famille de quatre, Ludovic, Stéphanie, Maxence 12 ans et Maëlie 8 ans. Nous voyageons en van aménagé par Hanroad depuis l’automne 2019 et habitons en Touraine. Nous vivons plutôt bien cette période, du moins jusqu’à présent. Nous avons la chance de résider en maison, à la campagne, avec un jardin et peu de vis-à-vis. C’est très appréciable pour pouvoir prendre l’air, jouer en extérieur ou faire du sport tout en restant chez soi. Comme nous tous, nous pensons à l’après confinement, et à l’après pandémie, nous imaginons nos futures escapades, nos retrouvailles avec les amis et la famille lointaine etc…
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* Comment cette période impacte l’activité professionnelle ? Étant Responsable régional dans le commerce et en lien direct avec l’enseignement scolaire et le secteur médico-social pour Mr, et travaillant dans le paramédical pour Mme, notre activité professionnelle est plutôt bouleversée comme pour beaucoup d’entre nous. Période de chômage partiel pour Mr et alternance télétravail et mobilisation sur des établissements type EHPAD pour Mme.
* Plutôt cuisine ou sport ? Je dirai les deux… D’abord cuisine et ensuite sport pour éliminer les bons petits plats…
* Votre leçon sur le monde actuel : Pas très à l’aise sur de longues tirades philosophiques mais je dirai que cette période est une bonne occasion pour notre planète de reprendre un peu de souffle et pour nous une bonne occasion pour prendre du recul sur nos acquis, notre quotidien, notre société occidentale et ses travers…
* L’occupation et le repas de réconfort : Dur de résumer… le repas de réconfort de la famille…un bon plateau de sushis et makis faits maison bien sûr ! Pour l’occupation, en ce moment, nous recherchons notre prochain road trip, pour cet été ou avant si cela est possible… (nous venons d’annuler notre séjour en Irlande prévu mi Avril snif)
* Ce temps de confinement estune opportunité pour : Pour vivre l’instant présent ! Profiter de sa petite famille, s’adonner à ses passions et réfléchir tous ensemble à un après confinement…
Laetitia et Yannick voyage dans leur van Volkswagen Crafter avec 2 charmants compagnons à poils : Noosa 🐈 and Daiko 🐕 ! France, Danemark, Suède, Finlande, Géorgie, Arménie… Découvrez leurs voyages sur Instagram
* Comment vis-tu cette période et comment sera demain ?
On vit plus ou moins bien cette période, c’est un peu plus long pour Yannick que pour Laetitia. Globalement, on est vraiment pas à plaindre, on est chez les parents de Laetitia en pleine campagne, avec beaucoup d’espace, un grand jardin et entouré de nature. Idéal pour nos petits compagnons à poil aussi. Pour l’avenir, même si on sait que plus rien ne sera pareil, on y pense pas trop pour l’instant, on vit cela au jour le jour.
* Comment cette période impacte ton activité professionnelle ? Yannick est intermittent du spectacle, il a eu beaucoup de dates annulées. Et évidemment, rien de nouveau qui se profile avant septembre. Je suis en télétravail, sans baisse d’activité. Je faisais déjà du télétravail avant le confinement, donc tous nos outils sont adaptés. La seule chose qui diffère, c’est de se motiver à bosser toute la journée quand personne d’autre dans la maison ne travaille.
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* Plutôt cuisine ou sport ? Les deux ! Pas de changement de ce côté là !
* Ce que tu as appris sur toi-même et sur le monde : On espère que cette période fera ouvrir les yeux à beaucoup de monde !
* Ton occupation et ton repas de réconfort : Pour Yannick : du sport, des séries, les balades de Daiko, faire du montage son et vidéo Pour Laetitia : Yoga, lecture, apprentissage de la botanique, photo
Repas de réconfort : à peu près tout ce qui se mange haha.
* Ce temps de confinement est une opportunité pour : Prendre du temps pour soi, nettoyer et faire des petites réparations dans le van, lire, découvrir de nouvelles choses (botanique, jardinage, etc.), passer du temps au téléphone avec ses amis. Prendre le temps de s’ennuyer, voir passer le temps
Comment ça vous ne connaissez pas encore la magnifique galerie photo de Florence ? Filez sur son compte Instagram pour réparer ça ! Découvrez comment cette photographe et voyageuse en van vit ce confinement.
* Alors comment vis-tu ce confinement ? Confinée, enfermée… alors que je n’ai qu’une envie : prendre la route, rouler près ou loin, peu importe mais le besoin de prendre de l’air est de plus en plus présent. Besoin de voir autre chose que mes quatre murs et mon jardin ! Alors les projets foisonnent, des week-ends sur le littoral, des road trips pour les vacances à venir. On sort les guides, les cartes et on regarde où nous ne sommes pas encore allés, on farfouille sur internet et je m’imagine déjà l’appareil à la main, en train de vibrer devant un coucher de soleil. On réfléchit aux améliorations possibles pour le véhicule, on bricolage, on prépare pour être prêts à partir quand le confinement sera levé. Depuis quelques jours, l’envie de dormir ailleurs est tellement forte que je dors dans mon jardin dans ma tente de toit. J’ai besoin d’entendre les bruits de la nuit, de sentir la fraîcheur du matin. Cela a calmé mes insomnies.
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* C’est quoi le quotidien en confinement ? En attendant de reprendre une vie normale, de pouvoir croiser des gens, ici c’est télétravail et plus précisément l’école à la maison car je suis professeur des écoles. Et entre mes élèves et mes enfants, les journées sont bien remplies !
* Les occupations en famille : Quand enfin, le week-end est arrivé, on en profite pour cuisiner, préparer de bons petits plats et pâtisser. Je n’ai jamais pris autant de temps que maintenant pour préparer avec mes enfants des gâteaux, des desserts, ce temps après lequel on court sans cesse. Finalement ce confinement, c’est du temps passé en famille à redécouvrir des plaisirs simples : on rit, on se déguise, on regarde des programmes communs, on se dispute un peu parfois car obligés de partager plus de choses mais c’est heureusement vite oublié.
* Ta réflexion sur cette période et les changements ? Ce confinement me conforte aussi dans le fait que certaines personnes sont loin d’être altruistes et ne pensent qu’à elles. Au lieu d’être tous solidaires, on assiste à des attitudes irresponsables et cela me désole de voir l’image que nous, les Français, nous renvoyons à l’étranger… De notre côté, nous tenons bon en nous serrant les coudes ! Alors vivement que tout cela soit derrière nous !
Elise et Damien aiment voyager dans leur van Jumpy. Elise est aussi une artiste avec son Studio Créatif Éco-responsable et sur-mesure : elle travaille le bois de la plus belle des manières. Faites un tour sur son site et son compte Instagram !
* Comment vis-tu cette période et comment envisages-tu l’avenir ?
La situation est dramatique mais elle nous pousse à revenir vers les choses simples et essentielles. On se doit de réfléchir à Demain, de le réinventer, de le façonner avec Amour et ce, dès aujourd’hui. Certaines journées sont plus grises que d’autres et cette parenthèse, si particulière soit-elle, nous permet de mettre en pause le tourbillon de la vie ! Une de mes anciennes lectures, d’ailleurs de la recommande si jamais (« Éloge de la lenteur » de Carl Honoré) prend une toute autre dimension et résonne autrement aujourd’hui. Cette pause nous est offerte et s’offre à notre monde, notre planète qui la mérite amplement… Alors malgré toutes mes inquiétudes & questionnements sur « l’après », je renoue avec des petits bonheurs qui étaient si profonds et qui reviennent petit à petit en surface✨.
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* Comment cette période impacte ton activité professionnelle ?
Professionnellement, cette période complètement inattendue dans le prévisionnel rend l’avenir incertain et flou… À mon compte depuis 2 ans, j’essaie de maintenir le bateau à flots et de traverser la tempête sans faire trop de dégâts (ouais, je suis une adepte des métaphores un peu perchées ⛵). Ma situation n’est pas la plus à plaindre, je peux travailler de chez moi sans mettre quiconque en danger. L’organisation de ma journée de travail est forcément impactée mais mon objectif est de sortir de ce tourbillon avec un bâteau, pas forcément plus grand mais plus fort. D’ailleurs, si le cœur vous en dit vous pouvez jeter un œil à mon univers boisé sur la page @lesspiralesdelise
* Plutôt cuisine ou sport ? Ma vie fait partie intégrante de la Team de ceux qui préfèrent manger et beaucoup moins de celle des cuistots. Et faire du sport, hmm, oui parfois je porte un legging de sport, histoire de… Du coup, au choix, je dirai plutôt Spotify !
* Ce que tu as appris sur toi-même et sur lemonde :
Le confinement m’a ouvert les yeux sur la vie urbaine que je mène habituellement. Et clairement, même si avec Damien on doit vivre cette situation séparés, on ne regrette pas d’avoir fuit notre appartement pour rejoindre nos campagnes respectives. Damien profite de ce temps pour se mettre au jardinage (chose qu’il ne faisait jamais #etsansmotoculteursvp #àlasueurdesonfront #javouejesuistropfière). Et cette période nous permet de recentrer nos objectifs de vie, de prendre conscience qu’on a tous un rôle à jouer et aussi de flâner (un peu…beaucoup) sur notre Big-Pote « LeBonCoin » (nos projets de vanlife se précisent aussi petit à petit et ça c’est plutôt cool !🚐💨). Ah, et j’ai surtout appris que j’aimais méditer… J’avais du mal à m’y mettre sérieusement avant mais retrouver le calme de ma campagne natale & bien-aimée m’a complètement aidée et libérée! Du reste, l’application « Petit Bambou » est un super guide, et quand on a un esprit vagabond comme le mien, cette appli pose un cadre et donne des chouettes outils (merci à @about_an_odyssey pour m’avoir soufflé l’idée).
* Ton occupation et ton repas de réconfort :
1 pierre 2 coups, méditation & yoga, oui s’il-vous-plaît ! Bingo du loto! Je m’initie. C’est ma petite occupation « liberté » (Et maaandieu, elle tombe à pic celle-là). Je fais le vide, je me relâche et j’oublie tout ce chamboul’tout qui bouillonne (du moins j’essaie hein, je débute les gars). Il y a de très bonnes chaînes YouTube mais perso j’ai opté pour une application pour débutants et elle fait très bien l’affaire ! Pour mon repas de réconfort, d’habitude c’est Damien qui s’y colle avec son risotto aux légumes de saison mais, séparation oblige, je me satisfais volontiers de cookies-maison aux mille et unes saveurs !
* Ce temps de confinement est une opportunité pour : Se créer une nouvelle routine, apprendre à faire soi-même, ralentir, s’occuper autrement qu’avec des écrans ! Mais c’est aussi l’occasion ou jamais, de pouvoir dire : « j’me suis pas lavé les dents… t’façon j’vais parler à personne ! » (fallait bien finir sur une touche plus légère hein ! )
Derrière @adventureisupthere on retrouve une aventurière aux commandes : Julie ! Découvrez sur son site ou sa page Instagram le super voyage en van qu’elle a effectué récemment avec Pierre !
* Comment vivez-vous ce confinement ?
Nous vivons cette période de confinement assez bien dans l’ensemble. Pierre continue de travailler dans ses vignes et de mon côté, j’ai fait une longue liste de choses à faire pour occuper mes journées. Bien sur, les projets d’escapades en week-end nous manquent mais nous avons eu la chance de voyager toute l’année 2019 donc on garde ça en tête. On se dit que cette situation nous permet de beaucoup économiser ce qui nous aidera, on l’espère, à repartir quand cela sera possible. Nous avons très envie de réaliser un deuxième PVT, au Canada cette fois et on souhaiterait plus tard racheter un van, l’aménager et partir pour un tour d’Europe. Niveau pro, pour moi, le confinement a été annoncé le week-end où je suis arrivée à Toulouse pour effectuer deux stages dans le cadre de ma reconversion professionnelle dans l’édition. Tout a bien sur été annulé et je ne sais pas si je pourrais les reprogrammer avant ma rentrée en septembre.
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* Sport ou cuisine ? Depuis ce confinement, je me suis mise aux deux, je fais un peu de pâtisserie (Pierre s’occupe généralement de la partie salée) et du sport à la maison 5 fois par semaine. Niveau occupations, je me suis fait une giga To Do List pour affronter ce confinement : je reprends mes articles pour le blog et d’autres supports, je prends des cours de portugais sur Babbel, j’ai découvert les Mooc (cours en ligne dispensés par des écoles et/ou universités), je fais aussi de la musique, beaucoup de lecture et de Netflix et surtout on fait des Skyapéros avec la famille et les amis.
* Le repas réconfort ? Le repas ultime de réconfort : des burgers végé maison avec frites de patate douce devant Koh Lanta.
* Ce confinement permet de : Ce temps de confinement est une opportunité pour faire toutes ces choses qu’on ne prend pas le temps de faire ou qu’on repousse depuis des mois voir des années mais aussi se reposer, prendre du temps pour soi, faire ce qu’on l’aime, apprendre de nouvelles choses et surtout réaliser quels sont nos véritables objectifs et aspirations pour le futur.
Comment sera demain : le point de vue des professionnels
Il n’y a évidemment pas que les voyageurs qui sont impacté par ce grand confinement : les professionnels souffre et ce dans divers secteur. Nous avons voulu prendre la température auprès de 3 pros du secteur du van, du camping : La Grande Ourse et son service de location de matériel de camping, BlacksheepVan le loueur de van et Vanilleexpérience l’aménageur et loueur de chambres d’hôtes mobiles !
Derrière La Grande Ourse se cache Laetitia, entrepreneuse qui a monté sa boite de location de tentes et caravanes atypiques pour les campeurs et voyageurs. Vous pouvez notamment découvrir ce qu’elle propose en lisant notre article.
*Le confinement vu par La Grande Ourse :
Cette période est un SAS de décompression. Après une année pro intense et épuisante. J’ai eu la chance inouïe de commencer ce confinement en ayant fait le plein d’énergie : j’ai traversé le Portugal en van juste avant. Au retour mon activité a été la même que les années précédentes. Je prépare seule, enfin en famille, le matériel pour la saison estivale. L’avenir est plus qu’incertain pour ma petite entreprise mais mon esprit positif m’entraine à garder foi en un monde meilleur. A notre échelle nous pourrions répondre à une nouvelle vision du voyage. Se sentir partir à l’aventure, perpétuellement émerveillé par des découvertes sur notre beau territoire, à deux pas de chez nous.
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* On s’occupe comment en attendant : Entre deux, grâce au rythme plus que ralenti, au vu du contexte, la cuisine nous occupe en famille. Cependant une séance quotidienne de sport s’impose car les petits plats ont déjà sérieusement rétréci nos vêtements……. Depuis longtemps mon rythme est plutôt intense et seul les pauses “Road Trip” étaient l’occasion de ralentir. Alors la belle découverte est peut-être celle d’apprécier de travailler au ralenti en mode slow working. Lire, ranger, se séparer du superflu. Réapprendre à passer du temps plus apaisant…sans culpabiliser.
* Les petits plaisirs : Le petit plaisir, c’est d’organiser avec nos amis, des apéros virtuels. Qu’ils soient plus ou moins loin, chacun s’accorde à partager ses sentiments, sa vision du confinement, autour d’un verre (avec modération). Le partage et la proximité dans ce monde actuel, où nous devons rester chez nous, pour le bienêtre de tous. La grande Ourse vous invite à écouter les oiseaux reprendre leur place… et à la tombée de la nuit levez les yeux au ciel pour admirer les étoiles. Et on vous partage un peu de notre petite échappée de l’hiver…
Si vous ne connaissez pas Blacksheepvan, c’est un loueur professionnel de van et campera taillés pour l’aventure ! On vous invite à découvrir leur site si vous souhaitez notamment louer un van pour de futures escapades.
* Comment vivez-vous cette période et comment envisagez-vous l’avenir ?
Toute l’équipe de Blacksheep est chez soi, et essaye de maintenir un semblant d’activité ! On a mis en place un service minimum pour permettre à nos clients de nous poser leurs questions et d’être à leur écoute pour leurs futurs projets ! On espère qu’une fois la crise passée, les gens aient pris conscience qu’il y a des façons nouvelles et différentes de voyager. On croise aussi les doigts pour que les gens aient envie de redécouvrir leur propre région, en van aménagé évidemment 🙂
* Comment cette période impacte votre activité professionnelle ? Toutes nos agences sont fermées donc on a dû rapatrier les réservations en cours, et reporter quand c’était possible les réservations qui allaient arriver. On a un gros manque à gagner car la saison de location des vans aménagés commence souvent en avril, pour les vacances de Pâques. Cette année il faudra réfléchir autrement ! On essaye de pousser nos clients à réfléchir à leurs prochaines aventures en leur fournissant une bonne dose de conseils et d’inspiration !
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* Plutôt cuisine ou sport ? On a deux passions chez Blacksheep, les sports outdoor, et manger. Donc on fait du sport chez nous pour préparer nos prochaines aventures ! Mais on oublie pas de manger (y en a qui se mettent à faire leur pain, c’est un délire).
* Ce que vous avez appris sur vous-même et sur le monde : Chez Blacksheep, on est aussi souvent dans l’action, ça nous force donc à nous poser un peu plus et à réfléchir. On a déjà une approche un peu particulière du monde quand on travaille dans le van aménagé, car cela implique un rapport à la nature très fort et une vision autre du voyage, de la gestion des ressources… On profite de ce temps calme pour réfléchir à notre impact écologique en tant qu’entreprise, comment le dépasser et le compenser, et mettre en avant nos valeurs.
* L’occupation et le repas de réconfort : On continue à travailler tous ensemble, mais de loin, donc ça nous occupe déjà pas mal 😉 Mais sinon on lit tous de notre côté des récits de voyage, on regarde des films qu’on avait pas le temps de regarder avant, et on cuisine des bons petits burgers maison, et des crêpes (évidemment) !
* Ce temps de confinement est une opportunité pour : Repenser notre façon de consommer, que ce soit les objets, les vacances, la culture… Se recentrer sur une approche plus consciente de tout ça, et en tirer les bonnes leçons à appliquer une fois toutes et tous sorti.e.s du confinement !
Aux commandes de Vanille Expérience c’est Marie et Maxime qui aménagent des vans et teardrops en Normandie pour voyager partout où l’on veut ! Découvrez sur leur site leurs magnifiques vans uniques et chaleureux !
Comment Vanille Expérience vit-elle cette situation inédite ?
La situation actuelle étant totalement inédite et indépendante de notre volonté, nous n’avons d’autres choix que de nous adapter. Nous ne pouvons nier que le contexte global est anxiogène et génère parfois un petit blues… Mais il génère aussi certaines opportunités que nous n’aurions pas osé envisager il y a quelques semaines. Et c’est justement ce que nous souhaitons retenir de cette période. Celle qui a permis de prendre du recul et de se recentrer sur l’essentiel. Ça c’est la théorie…car pour la pratique nous avons 3 enfants en bas âge. Donc entre l’école à la maison, les siestes, les activités et l’intendance quotidienne nous ne pouvons-nous consacrer qu’en pointillés à nos activités professionnelles. Nous avons la chance d’habiter dans une petite maison avec un jardin ce qui nous permet de ne pas être confinés en intérieur uniquement. L’avenir est plein d’incertitudes…mais c’est aussi ce qui fait son charme et son attrait ! Nous allons être challengés sur beaucoup de points qui nous semblaient acquis alors nous tâchons de profiter du confinement pour nous reposer et être prêts !
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* Comment cette période impacte l’activité professionnelle ? Avec les mesures de confinement nous avons l’obligation de cesser toute activité de location. La location de vans étant une activité estivale nous n’avons pas la possibilité de décaler la saison. Pour une jeune société comme Vanille (Créée en 2019) c’est un coup dur que nous ne souhaitons pas insurmontable. Nous sommes en contact régulier avec nos clients qui sont très compréhensifs et nous apportent leur soutien. Nous essayons de tout faire pour leur proposer de nouvelles dates et décaler sans frais leur séjour lorsque celui est impacté par les mesures de confinement. Et ils sont impatients de prendre la route ! La chance que nous avons, c’est que le voyage en van est un des modes de voyage les plus adaptés aux périodes d’incertitudes comme celle que nous vivons. Réserver un van permet en effet de s’assurer que l’on pourra s’évader en ayant un hébergement et un moyen de transport pour ses vacances. Et la destination pourra être choisie en dernière minute en fonction des règles de déconfinement (réouverture des frontières, accès aux sites touristiques…). Nous pensons qu’après cette période les gens auront, plus que jamais, soif de liberté, de spontanéité et de plein air. Mais il serait utopique de penser que tout sera comme avant. Depuis quelques semaines, de nombreuses personnes ont pris conscience que l’on pouvait vivre aussi bien avec moins, en se focalisant sur l’essentiel. Et nous pensons que c’est un préambule intéressant pour découvrir la Vanlife. En tous cas, plus que jamais nous avons hâte d’accueillir nos voyageurs de 2020 et nos vans sont prêts à partir !
* Plutôt cuisine ou sport ? Avec 5 personnes à la maison et 4 repas par jour, notre sport c’est de faire la cuisine ! Nous essayons de ne faire les courses que tous les 15 jours, alors nous mettons toute notre créativité en œuvre pour cuisiner avec les ressources disponibles. Et puis c’est l’occasion de se lancer sur de nouvelles recettes.
* Ce que tu as appris sur le monde : En période de confinement, il faut savoir se construire de nouveaux repères pour aborder l’avenir. C’est une période idéale pour renforcer les liens et la complicité avec les personnes qui nous sont le plus cher. Demain ne sera plus aussi insouciant qu’hier, mais toujours aussi passionnant !
* Les occupations et le repas de réconfort :
Notre occupation de réconfort : passer un moment en famille dans le jardin, si possible avec de beaux rayons de soleil. Le repas de réconfort : un repas festif qui a mijoté pendant plusieurs heures.
* Ce temps de confinement est une opportunité pour : Se déconnecter un peu des réseaux sociaux et faire des jeux de société !
Merci à tous ces voyageurs et vanlifers qui ont bien voulu joué le jeu des questions-réponses avec nous 🙂
Adepte du camping et d'activités "outdoor", j'aime voyager en toute liberté et sillonner les routes du monde à bord d'un van ou dans ma tente ! Je partage avec vous des infos et nouveautés sur les vans et le monde du voyage
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