Portraits

Céline, voyageuse passionnée et globetrekkeuse dans l’âme

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Ce mois-ci nous sommes partis à la rencontre de Céline, globetrekkeuse dans la vie et dans l’âme !
Sommet du Mont-Blanc, steppes de Patagonie, le pays du Yéti, GR 20 en Corse… Avec son Tour du Monde en solitaire en poche, Céline en fait rêver plus d’un ! Grande voyageuse et randonneuse passionnée, cette ancienne ingénieur dans les énergies est devenue blogueuse professionnelle.
Nous ce qu’on a aimé c’est cette passion pour le voyage et la nature, cette énergie à vouloir s’émerveiller devant de nouveaux paysages. Céline, à travers cette interview, nous livre un magnifique message, une ode au voyage, à la découverte, au dépassement de soi… On a plus qu’une idée en tête : réaliser nos rêves !

 

Votre expérience de globetrekkeuse

 globetrekkeuseQui se cache derrière le blog Globetrekkeuse ?

Je m’appelle Céline, j’ai 40 ans (quoi, déjà ! heureusement, il paraît que ça ne se voit pas 😉) et je suis passionnée de voyages et de grands espaces. Je parcours les sentiers du monde en m’émerveillant chaque jour davantage devant les beautés de notre planète, et je partage mes découvertes sur mon blog voyage 100 % nature. Globetrekkeuse est en quelque sorte un « petit pont » entre la nature et mes lecteurs.

Comment est née cette passion de la randonnée, du trek et du voyage en plein air ?

Je crois avoir toujours aimé crapahuter dans la nature, pour y construire des cabanes et jouer dans les ruisseaux dans un premier temps, pour me détendre et m’émerveiller ensuite. Mon premier trek avec bivouac fut le GR20 en Corse, un itinéraire exigeant mais si beau et varié que l’on en oublierait presque les difficultés. Je suis revenue enchantée de cette expérience et suis vite repartie sur les sentiers, au Pérou, à La Réunion, en Suisse… définitivement atteinte par le virus de la randonnée itinérante. Aujourd’hui, je privilégie les destinations nature et les activités plein air dans tous mes voyages, seule, entre amis ou en famille.

Comptez-vous encore les km parcourus ?!

Les km parcourus ? Ce n’est pas pour les marathoniens ça ?! Sérieusement, cela ne m’est jamais venu à l’idée. J’ai longtemps compté le nombre de pays visités, le nombre de capitales, de plongées, de sommets… avant de me rendre compte que l’important n’est pas le nombre mais le plaisir pris à parcourir les sentiers et profiter des merveilles de la nature.

 L’arrivée d’un « mini-trekkeur » dans votre vie a-t-elle changé vos envies d’évasion ?

Je voyage toujours autant, si ce n’est plus qu’avant ! Je profite qu’il ne soit pas encore à l’école pour l’emmener avec moi le plus souvent possible. Nous avons fait le Tour de France en van l’année dernière (il avait 2 ans). L’expérience m’a tellement séduite que je suis repartie cet été pour un Tour de Suisse.

Partager ma passion du voyage et des grands espaces avec ce « petit homme en devenir » est une source de bonheur infinie qui efface bien vite les moments de fatigue ou de stress engendrés par le fait de voyager avec un enfant en bas âge. Par contre, pour les séjours trekking et randonnée, mini-voyageur est pour le moment contraint de rester dans la vallée !

 

 Votre tour du monde

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Vous avez fait un tour du monde en solitaire en 2011. Bravo ! Comment ressort-on d’une telle expérience ?

Différente, enrichie, fière, humble, reconnaissante et… un peu paumée ! Partir seule pour une telle aventure est à double tranchant : cela m’a offert une liberté entière pour découvrir le monde à mon rythme, mais une fois rentrée, il a été très difficile de partager les moments forts vécus en solitaire avec mes proches restés en France. De ce malaise est né le blog « Globetrekkeuse », avec pour objectif initial de partager mon expérience avec d’autres voyageurs.

Comment vous êtes-vous préparée pour ce TDM ? Aviez-vous tout préparé à l’avance ou est-ce que vous vous êtes laissé porter par le voyage ?

Pour moi, l’étape de préparation est déjà une partie du voyage. J’aime prendre le temps de décider de l’itinéraire, de naviguer sur le net pour me laisser séduire par des destinations, de choisir les sites naturels les plus attrayants…
De plus, j’avais tellement d’envies avant le départ qu’il était préférable de planifier quelques étapes clefs pour ne pas s’égarer en chemin et avoir des regrets au retour (parce que oui, il y avait une date retour !). L’itinéraire était donc plutôt bien préparé, même si certaines étapes ont été revues, supprimées ou ajoutées en cours de route et au gré des rencontres.

Quels ont été les étapes phares de ce voyage ?

Le départ depuis Ushuaïa, à l’autre bout de la planète, n’était pas un choix anodin. Je voulais être certaine de ne pas rentrer au bout d’une semaine si jamais j’étais gagnée par le mal du pays ! J’ai donc commencé par passer 4 mois en Amérique du Sud, dont 2 mois en Patagonie (région nature par excellence), puis 2 mois en Asie.

La découverte du Tibet reste un moment fort du voyage. Même si je dois avouer que les difficultés à me faire comprendre en Chine ont eu raison de ma persévérance et que j’ai finalement préféré quitter le pays prématurément pour l’Inde. J’ai également fait honneur au « vieux continent » en terminant ce Tour du Monde par un long séjour en Europe, qui m’a convaincu que les beautés naturelles sont partout, ici ou ailleurs…

Qu’est-ce que ce TDM vous a appris sur vous et sur la vie en général ?

Ce TDM m’a appris à appréhender certaines de mes limites et à les repousser.
Voyager pendant plusieurs mois en solitaire vous rend plus débrouillard, plus ouvert aux autres, plus reconnaissant envers la vie et plus sûre de vous. Bien que de tempérament sociable, je me suis également rendue compte que mon besoin de liberté était le plus fort ! Une autre force que cette expérience m’a donnée est le sentiment que rien n’est impossible, que chacun de nos rêves mérite d’être poursuivi et surtout qu’ils sont tous atteignables, avec foi et persévérance.

Dans quel pays (ou ville) auriez-vous aimé rester ? Et au contraire, y’a-t-il une destination qui vous a déçue ?

Je ne suis pas faite pour la sédentarité et changer régulièrement de destination me convient très bien. Le monde est si grand et si riche en découvertes. L’Amérique du Sud est un continent que j’affectionne particulièrement et dans lequel je me sens tout à fait à l’aise. La ville qui m’a le plus déçu est Katmandou, pas vraiment à la hauteur de son image « zen ». Après un séjour sur les hauts plateaux isolés du Tibet, elle m’a plutôt semblé surpeuplée et agressive !

 

La voyageuse professionnelle et le voyage en van

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Qu’est-ce qui vous a motivé à laisser votre métier d’ingénieur de côté pour devenir blogueuse pro ?

Le virus des voyages et le besoin impossible à assouvir de découvrir le monde ! J’ai profité d’un congé parental pour professionnaliser mon blog. Je me suis rendue compte, non seulement que mes articles intéressaient de nombreux lecteurs et partenaires, mais également que j’adorais ma nouvelle vie.
Mon métier de blogueur me permet aujourd’hui de voyager tout au long de l’année et de régulièrement faire découvrir de nouvelles destinations nature à mes lecteurs. Bien-sûr, il est beaucoup moins bien payé que mon ancien métier d’ingénieur dans le domaine de l’énergie mais néanmoins plus épanouissant pour moi aujourd’hui.

Le lancement du blog a-t-il été difficile ? Comment organisez-vous vos journées de blogueuse voyage pro ?

Même si j’ai toujours aimé écrire, prendre des photos et raconter mes voyages (sur carnets avant le blog), je n’y connaissais absolument rien à l’édition web et il a fallu me former aux subtilités du référencement et des réseaux sociaux pour réussir à me faire connaitre… A mon époque, à l’école, on apprenait le « Fortran » ! Ce fut donc un peu long mais passionnant et je dois dire que je fus bien aidée par la communauté des blogueurs voyages, majoritairement bienveillante.
Difficile par contre de décrire une journée type de blogueuse pro. Lorsque je ne suis pas en voyage, il me faut trier les photos, rédiger les articles, répondre aux lecteurs, rechercher des partenaires, analyser les statistiques, gérer ma comptabilité… et préparer le prochain voyage !

Vous avez fait un tour de France en van aménagé (un VW T5) avec votre fils. Ce mode de voyage vous a-t-il plu ? Comment cela s’est-il passé ?

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Cela faisait longtemps que je voulais faire un Tour de France pour rendre visite à mes amis perdus de vue suite à mes nombreux déménagements. Et après tout, pourquoi l’arrivée d’un enfant devrait-il venir perturber nos envies ? J’ai troqué mon sac-à-dos de baroudeur pour un van aménagé afin de nous assurer davantage de liberté et de confort… et en route !

J’ai beaucoup aimé ce road-trip en van. Non seulement, j’ai pu m’émerveiller devant les superbes paysages de notre pays mais j’ai également pu profiter de tous ces moments avec mon fils. Le voir grandir un peu plus chaque jour et s’émerveiller à son tour face aux curiosités de la nature. Alors, non, je n’ai pas réussi à freiner le temps… mais j’ai gravé en moi (et sur photos évidemment) tous ces moments uniques et « premières fois » de la petite enfance.

Quels sont pour vous les avantages et les inconvénients d’un voyage en van ?

Pour les avantages : la liberté d’aller où bon nous semble, les économies en termes d’hébergement, le confort par rapport à une tente, la possibilité d’emporter plus de matériel que dans un sac à dos et, pour l’enfant, une certaine stabilité (son van, c’est sa maison et il s’y sent en sécurité).

Côté inconvénients : le prix du parking dans certains sites touristiques !

 

Les questions de la fin !

– Vous partez toujours avec : mon appareil photo.
– Vous rêvez de : faire un voyage au long cours en famille (certainement pour bientôt 😊).
– Le plus bel endroit que vous avez vu : le sommet du Mont-Blanc après 10 heures de marche ! En réalité, il est impossible de répondre à cette question tant j’ai eu la chance de pouvoir admirer de merveilleux endroits.
– La plus belle randonnée : le GR20, les Cirques de La Réunion, le Tour des Dents Blanches en Suisse, ou encore le Ladakh… définitivement impossible de choisir !
– Le trek le plus dur : c’était au Ladakh, 10 jours de marche à plus de 4 500 m d’altitude, de Rumtse au lac Tsomoriri.
– La plus grosse frayeur, c’était : quand je me suis fait dévorer ma carte bleue par une cabine téléphonique à Puerto Natales, me retrouvant seule sans argent ni téléphone à l’autre bout du monde.
– Quelle est votre devise ? Voici mes 2 préférées, empruntées à des auteurs bien meilleurs que moi.
« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve une réalité » (Antoine de Saint-Exupéry).
« Soyez vous-mêmes, tous les autres sont déjà pris » (Oscar Wilde).
– 3 mots qui définissent la conception du voyage en toute liberté pour vous : NATURE, encore accessible à tous, MINIMALISME pour une plus grande autonomie, ÉCOLOGIE parce qu’il est indispensable de protéger notre si fragile planète.

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